Coelioscopie ou laparoscopie

Coelioscopie ou laparoscopie

C’est une intervention chirurgicale qui se pratique obligatoirement sous anesthésie et qui consiste dans l’exploration de la cavité abdominale.

Le chirurgien introduit par une petite incision au niveau de l’ombilic, un endoscope (caméra). La cavité est distendue par du gaz pour permettre une bonne vision. Le gaz est vidé en fin d’opération.

Par trois petites incisions de 5 à 10 mm au-dessus du pubis on introduit des instruments chirurgicaux de façon à réaliser l’intervention. Le chirurgien opère en regardant un écran. Il manipule des instruments longs.

Il est possible de réaliser, de nos jours, la majorité des interventions autrefois réalisées en ouvrant l’abdomen. On peut par cette technique rechercher des anomalies non visibles sur des examens radiologiques tels que les séquelles d’une infection des trompes, ou de l’endométriose superficielle. On peut évaluer la perméabilité des trompes. La chirurgie des trompes ou des ovaires tels que les kystes ainsi que l’ablation de l’utérus ou la cure d’un prolapsus  (descente d’organes) sont des interventions couramment réalisées de cette manière.

En cas difficultés opératoires ou de complication il peut être parfois nécessaire de revenir à une intervention classique par laparotomie (ouverture de l’abdomen par une incision horizontale ou verticale).

Des lésions d’organe de voisinage peuvent se produire de manière exceptionnelle: blessure intestinale, des voies urinaires, des vaisseaux sanguins ou des nerfs nécessitant une prise en charge médicale ou chirurgicale spécifique. Dans d’exceptionnel cas une ré-intervention peut être  nécessaire.

Cette intervention peut comporter très exceptionnellement un risque vital ou de séquelles graves.

Avant l’hospitalisation, vous aurez un rendez-vous avec l’anesthésiste. Un bilan pré opératoire (radio et prise de sang) peut vous être demandé.

Ne prenez pas d’aspirine sauf autorisation de l’anesthésiste dans les 10 jours qui précèdent l’intervention.  Occasionnellement un régime sans résidu sera à suivre quelques jours avant l’hospitalisation.

Avant l’opération, prenez une douche avec du savon et un shampoing la veille au soir et le matin avant l’intervention pour réduire les risques infectieux. Une tonte des poils sus pubiens sera réalisée et des mesures de désinfection du site opératoire seront réalisées.

Vous devez être à jeun depuis 6 heures pour que l’anesthésie puisse être réalisée. Vous pouvez néanmoins boire de l’eau ou thé ou café (sans lait) jusqu’à 2 heures avant l’intervention.

Après l’intervention, la douleur sera prise en charge, si nécessaire par des produits dérivés de la morphine, et le traitement sera adapté à vos besoins.

Votre sortie aura lieu soit en ambulatoire soit dans les 1 à 3 jours qui suivent l’opération. La sortie est donc plus rapide qu’en ouvrant classiquement l’abdomen ce qui ne veut pour autant pas dire que tous les problèmes sont réglés. Ainsi en cas d’apparition de fièvre au-delà de 38°C, de vomissements, ou de douleurs importantes non ou mal calmées par les antalgiques classiques, il est nécessaire de consulter rapidement.

Il peut se produire de petits saignements par voie vaginale, liés à la mobilisation de l’utérus.

La reprise de la déambulation et d’une activité physique participe à limiter la gêne liée à l’intervention

Il est recommandé de ne pas prendrez de bains dans le mois qui suit l’intervention mais les douches sont autorisées. Des pansements seront prescrits habituellement et des soins infirmiers seront fréquemment proposés pour les cicatrices.

La reprise d’activité sportive nécessite environ un mois.